Le hasard ? La malchance ? Ou alors le destin ? [ ♣ Eddie/Luna ] PARTIE 2

« Bon, on fait quoi maintenant ? »

- Maintenant ? On a qu'à se défouler un peu ! Histoire de bien digéré !

Et aussitôt, j'entama la course pour sortir de cette impasses ainsi que des ruelles par la même occasion, n'ayant aucun mal à retrouver mon chemin dans ce dédale, je connaissais les lieux par coeur. Mes idées paraissaient toujours pour les autres un peu casse cou mais c'était tellement drôle de faire tourner les humains en bourrique ! Une en particulier m'avait frôler l'esprit et je décida de la mettre en oeuvre avant que je ne l'oublie, la miss louvette n'avait qu'à me suivre à mon rythme, je pense que cela ne devait pas être trop dur pour elle. J'entrepris de fouiller dans les ordures de la ville pour trouver ce qu'il me fallait, ah voilà ! Une ficelle fine et bien longue, et hop ! Je repris aussitôt la marche vers le point suivant, mon enthousiasme me faisant presque oublié qu'une chienne me suivait.

- Maintenant ? On a qu'à se défouler un peu ! Histoire de bien digéré !

Bonne idée ! Et puis aujourd’hui, j’ai la pèche ! Sans prévenir, le jeune se met à courir. Je me lève et pars à sa poursuite, de bonne humeur. Il me fait courir, zigzaguant à travers les rues, passant même parfois sous le nez des voitures. Mais c’est tellement marrant !

Finalement, il s’arrête près d’une benne à ordure et se met à fouiller dedans, puis en ressort une longue corde. Je ne comprends toujours pas ce qu’il veut faire, mais je lui suis quand il repart. Si il fait ça, c’est qu’il y a une raison et sûrement une raison marrante.

Je cherchais un endroit parfait en trottinant sur les trottoirs, suivit de la miss louve, la longue ficelle entre mes crocs et dès que je repéra ce qu'il me fallait, je me stoppas et me tourna vers elle en lui présentant un bout de cette ficelle. Je pense qu'elle comprendra assez bien le principe, l'idée étant qu'elle devra m'attendre sagement au tournant de la ruelle avec ce bout là entre les crocs tandis que moi, je passerais de l'autre côté, dans la ruelle d'en face. Ce que j'avais cherché était une petite rue sans route ou seuls les humains à pied voir à vélo circulaient. Je me rendis donc à mon poste, l'autre bout de ficelle dans ma gueule, elle était détendu sur le chemin pour le moment mais j'attendais d'avoir une proie comique pour passer à l'action.

Je trottine aux cotés du jeune chien, fière de me montrer avec un canidé presque voir aussi respecté que moi. On fait une équipe de choc ! Finalement, on arrive dans une petite rue piétonne. Eddie prend un bout de ficelle entre ses crocs et me fait signe de prendre l’autre bout. Je comprends peu à peu ce qu’il veut faire. Je souris, puis m’exécute avant d’aller me poster à l’autre coin de rue, veillant à garder le fil détendu.

On eut pas besoin d’attendre longtemps car la proie idéale se présenta. Un grand homme, assez enveloppé, habillé en costar-cravate. Il fixait sa montre et avait l’air pressé. Et je vais me faire un plaisir de lui faire perdre un peu de son temps si précieux. Je lance un coup d’oeil malicieux à mon complice avant de tirer sur la ficelle au moment où le pauvre homme passe. Et, comme prévu, il s’étale de tout son long sous nos yeux. J’éclate de rire.

On n'avait pas à attendre bien longtemps, voilà un homme plutôt empoté sur ses pattes qui tenait tout de même à se presser, il courrait presque maladroitement tout en gardant une allure de pas et mieux encore, il ne regardait même pas où il allait, il fixait la montre à son poignet. Bien vêtu, sans doute un homme de bureau qui n'allait rien comprendre à ce qui lui arrivait. En effet, j'échangea un regard complice avec Luna qui était de l'autre côté avec le bout de corde et lorsque le moment arriva, tous deux tirons le plus fort possible sur la ficelle qui se tendit subitement au passage de l'homme qui laissa échapper un cri de surprise tout en perdant l'équilibre, agitant ses bras dans tous les sens puis s'écrasant au sol de tout son long, provoquant un joli "boum" sur le macadam. Miss louvette éclata de rire et moi même je ne pu m'empêcher d'en faire autant avant de sortir de ma cachette en courant pour sauter sur le dos du malheureux qui avait essayer de se relever mais était retourné ventre à terre avec mon poids. Voilà qui le rendra bien présentable pour son rendez-vous bureautique et j'avais même l'intention d'arranger un peu plus son allure en chopant un pan de sa veste que je tira avec mes crocs. Il essaya de me chasser en donnant des coups de main dans le vide car il devait craindre ma morsure mais ce n'était pas ça qui allait me faire lâcher.

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