Rencontre au parc

Le matin se leva en ce nouveau jour mais malgré que nous étions au printemps, le ciel affichait un air triste, il était gris de nuage mais fort heureusement, ce n'était pas des nuages de pluie. Malgré un petit vent qui rafraîchissait l'atmosphère, il ne faisait pas si froid que cela même s'il faisait moins chaud que ces derniers jours, nous étions entré dans la saison des pluies. J'avais quitter le domaine familiale pour une petite reconnaissance de mon domaine. En effet, mon territoire ne se limitait pas qu'au grillage de la villa de mes humains mais s'étendait dans tout le quartier nord. Mon territoire ? Bien évidemment, j'en étais le chef absolu et comment l'étais devenu ? Cela s'était fait assez rapidement, ce quartier n'avait pas encore trouvé de chien d'envergure pour assurer l'autorité et lorsque je me suis pointé avec mes grands airs, il était bien évident que je vus taillé pour assurer un rôle d'alpha.

Trêve de bavardage, j'étais donc sortit de chez moi et j'avais déjà fait le tour des rues avant de me rendre au parc car c'était là après tout que les chiens aimaient le plus aller. Je trottais tranquillement, observant les alentours, et je faisais bien évidemment attention aux humains car un chien de ma race se baladant comme bon lui semblait n'était guère très apprécier mais je savais que je pourrais toujours compter sur les faveurs de mon maître dans la société des bipèdes pour me tirer d'une éventuelle mauvaise situation. Au bout d'un moment, je décida de faire une halte près d'un étang et d'y boire un coup avant de m'assoir en scrutant les environs, nous étions le jour de repos des humains, il y avait pas mal de monde dans ce parc.

Le soleil venait à peine de se lever, j’étais tranquillement en train de somnoler sur le lit de mon petit maître quand une lumière vive m’agressa les yeux. Alan venait d’ouvrir le velux et me secouait pour que je me lève. Résignée, je tente de gratter encore quelques minutes de sommeil, mais il semble aussi têtu que moi. Rhaa, des fois, j’aimerais bien que la phrase « tel maître tel chien » ne s’applique pas sur tout...

Un quart d’heure plus tard, je me retrouve dehors, en train de marcher au coté du jeune brun. Il tient beaucoup à ma petite balade matinale, donc pour lui faire plaisir, je le fais. Mais je pourrais bien m’en passer... Bref. On marche pendant une bonne dizaine de minutes avant d’arriver à la frontière. Oh non... J’avais complètement oubliée que les humains n’avaient pas les notions de territoire. Encore, si j’étais une simple guerrière ou une chienne de bas niveau, ça aurait pu passer, mais je suis chef... Bon, tant pis.

On arrive au grand parc du quartier nord, et je peux admirer la luxure du territoire. C’est... Magnifique, grand. Ils ont bien e la chance, ces chiens de riches... Mais je n’ai pas non plus à me plaindre.
Je suis entourée d’humains qui me dévisagent, sûrement à cause de ma ressemblance avec une louve. Quoi, ils n’ont jamais vu une chienne louve de pure race ?! Bah tant pis pour eux. Mais il y a pire que les humains, il y a les chiens... J’essaie de me faire discrète pour éviter de me faire repérer, mais Alan ne semble pas être de cet avis.

« Alors Luna, tu vas courir un peu ? »

Non non, sans façon... Oh mince, c’est qui ce grand doberman musclé là bas ? Le chef du quartier nord bien sûr. Il ne manquait plus que lui... Alan, dans quel pétrin tu m’as mis là ?

Pour le moment, il n'y avait pas à dire, c'était un endroit bien calme. J'étais planté là près de l'étang et je regardais passé tous ces chiens et leur maître qui ne dévoilait rien d'autre que leur richesse, autant dans leur démarche élégante que leur façon de se vêtir. Je n'avais rien contre la richesse, mon maître était riche après tout, en revanche, je n'aspirais pas à tant d’exhibition. Je pensais surtout à cela en voyant les caniches et les lassa apso se dandinant au bout de leur laisse de tissu léger en laissant le vent souffler les longs poils de leur encolure pour laisser apparaitre leur collier de platine, de perles ou de recouvert de diamant avec si possible une médaille en or avec leur nom gravé en argent.

Non ce n'était vraiment pas mon genre, moi j'arborais mon classique collier de chaîne argenté qui me donnait cet air de pur chien de garde, c'était simple et puis, j'aimais bien, je n'avais pas besoin de plus. Quand mon maître me promenait, ma laisse aussi était une chaîne, mais rassurez vous, ni lourde ni brusque, je me portais comme un charme avec. Disons que je préfére nettement ça à ce que j'ai connu autrefois mais ça, c'était une autre histoire...

Tout à coup, mon regard en alerte se posa sur une louve...non qu'est ce que je raconte, sur une chienne tchécoslovaque, vous savez, les chiens qui ressemblaient comme deux gouttes d'eau à des loups ? Sans en être pour autant d'ailleurs. Remarquez, il y avait pas mal de race du même genre. Je pensais surtout aux husky ou au laïka. Cependant, cette chienne, je la connaissais sans vraiment la connaître, du moins, je savais qu'elle ne faisait pas partie de ce quartier là, pire encore, c'était une chef d'un autre quartier et elle avait pénétré mon territoire avec son humain ! Sitôt je la vis, sitôt je me leva immédiatement de mon poste avant d'aller à sa rencontre, bien en face d'elle et de son maître, je ne montrais pas encore mes crocs mais mon regard menaçant se chargeait de remplacer la peur qu'inspirait habituellement mes canines. M'adresser à l'humain ne servirait pas à grand chose, je pouvais seulement l'effrayer avec mes comportements agressifs, en revanche, je m'adressa à la chienne :

- Je crois que tu t'es trompé de quartier.

Ah, maintenant le grand doberman s’approche de moi. Génial, cette matinée promet d’être joyeuse. Je le regarde venir sans bouger, ne voulant montrer aucune mauvaise intention. Alan, qui n’a pas peur des chiens [ quand on vit avec une demi louve, c’est normal ] ne bouge pas non plus et ne fait même pas attention au canidé noir et feu. Celui-ci me fixe d’un regard menaçant, que je soutiens sans aucune gêne.

"- Je crois que tu t'es trompé de quartier."

Ah, quel déduction digne d’un enquêteur ! Nan mais, le Sherlock croit que je n’ai pas remarqué que je ne suis pas chez moi ? Il le fait exprès ou il est bête ? Bon, je me calme, je respire doucement... Voilà, je suis mieux. Enfin, un peu. Bon. Ah oui , il attend une réponse.

- Je pense que je connais encore mon quartier. Et si je suis là, ce n’est pas de mon plein gré.

Le pire dans tout ça, c’est que je ne sus absolument pas nerveuse, que je suis bizarrement confiante. Ce qui n’est absolument pas logique quand je me balade en territoire ennemi et que je rencontre le chef du quartier, qui en plus est un imposant chien de garde. Je ne dis pas là que je ne peux pas le battre, mais que ça serait milles fois plus simple si c’était un chihuahua un chien dans ce genre.

L’air de rien, j’observe les chiens autours de nous. La plupart ne m remarquent même pas. Oh non, je suis bien trop banale pour eux. Ils ont leur petit luxe, et ça leur suffit bien. Une chienne des bas quartiers comme moi ne peux pas les intéresser. Pff, ces chiens-là me dégouttent profondément.

La chienne avait l'air confiante, ce n'était pas plus mal, parce que des chiens qui se seraient à bégayer des choses incompréhensibles auquel je n'aurais qu'à leur sauter à la gorge pour les faires décamper, c'était pitoyable mais curieusement, c'était les petits chiens luxueux qui avaient ce genre de réaction.

- Je pense que je connais encore mon quartier. Et si je suis là, ce n’est pas de mon plein gré.

J'en attendais pas moins d'un chien de bas quartier, irrespectueux et sans explication plausibles.

- Je m'en contrefiche.

De toute façon, je savais bien que c'était son maître qui l'avait conduise jusqu'ici et je ne cherchais pas plus les noises qu'elle, comment s'imposer à un humain après tout ? Quoi que, certain y arriver mais alors il était difficile de voir un lien correct entre maître et chien. Je n'étais pas un ingrat pour autant, si elle y pouvait rien, je n'allais pas l'agresser, je savais bien que les chiens ne pouvaient pas toujours faire ce qu'ils voulaient et en plus, je n'avais pas vraiment que ça à faire. Mon regard se leva vers le maître de la chienne-louve puis sur les autres chiens et humains des environs, ils étaient peu voir même rarissime qu'ils proviennent d'autres quartiers.

- Je m'en contrefiche.

Ouais, bah en faite, je m’étais fais des illusions. Il est au même niveau que ces petits chiens de riches. Il semblait être un chien respectable, et pourtant... Les apparences sont parfois trompeuses. Si il pense que j’ai ce caractère juste parce que je suis dans un bas quartier, il se trompe bien. j’ai ce caractère simplement parce que je suis comme ça et que la vie m’a apprit à ne pas me laisser faire. Et puis, si je m’étais laissée écraser par le premier gros chien venu, je ne serais jamais devenue chef.

Mon jeune maître décide de me laisser seule et d’aller voir une groupe d’autres humains de son âge qu’il semble bien connaître. Bon, je le laisse faire sa vie. Et puis, ce n’est pas parce que je n’ai plus mon maître que j’ai peur. Au contraire. Sans lui, je suis plus libre de mes mouvements, je peux faire ce que je veux. Bref.

Toujours assise, je regarde les chiens autours de moi. La plupart sot petits, tout petits... Et ils se dandinent devant leur maîtres, qui sont tous des riches. Ça se voit à leurs habits. Il y a même certains chiens qui portent des vêtements... Ridicule. Jamais je ne porterais des horreurs pareil, même si c’est pour faire plaisir à Alan. j’ai ma fierté quand même.
Je continue à regarder autour de moi, et je vois un caniche d’assez grande taille me regarder fixement et faire n grand détour pour m’éviter. J’éclate de rire, et, pour lui faire encore plus peur, je me mets à bailler, découvrant mes grands crocs blancs. Le chien décampe en courant, ce qui me fait encore plus rire.

Son humain décida de la laisser seule pour aller en rejoindre d'autres, tiens il avait des amis ici ? Enfin peu importe, les humains n'avaient pas de limite de territoire eux, enfin, la plupart du moins, si si je vous jure, certains agissaient parfois comme des chiens ! Bon, je n'avais plus rien à faire ici et j'avais d'autres chats à fouetter. Au sens propre du terme ? Non je n'étais pas mauvais envers les chats, étrange non ? Enfin, tant que eux se tenaient correctement, je n'allais pas jouer les toutous qui coursent les minets, tournent après leur queue et essayent d'attraper les voitures ! D'ailleurs, j'avais dans mes relations quelques amis chats, des chats qui comme moi, savaient apprécier la compagnie d'espèces animales différentes et en tant que chef, je me devais aussi d'être respectueux avec d'autres animaux et de me faire respecter d'eux, cela marchait à merveille d'ailleurs et je ne pouvais que y gagner. J'avais même des chevaux à mon service, enfin, "à mon service" plutôt. Oui ces grands chevaux de la police montée, il y en avait pas mal dans les lieux comme ce parc, les policiers écolo préféraient ce mode de déplacement et cela ajoutait à la luxure des lieux.

Je m'apprêtais à partir lorsqu'un caniche, d'une assez grande taille sans pour autant me dépasser qui était en train de m'observer, ah non pas moi, il regardait vers derrière moi, la chienne et alors qu'il avançait vers elle, il fit un détour aussi grand que s'il devait contourner tout un continent, comme s'il craignait que cette chienne avait la rage, ce qui eut pour effet de rendre cette dernière complétement hilare mais je ne pouvais m'empêcher de penser au ridicule réel de la scène, moi qui pensait que les caniches avec un minimum d'intelligence...La chienne-louve prit un malin plaisir à effrayer d'avantage le caniche en dévoilant ses crocs d'un bâillement, ce qui fit décamper à vive allure le chien mouton qui entraîna sa noble maîtresse dans une course folle qu'elle ne pouvait arrêter. Un très léger sourire amusé se dessina sur mon visage tandis que je suivais la scène des yeux, quand je vous disais que les chiens de riche n'avaient besoin que d'une carnassière de dehors pour prendre la poudre d'escampette ! J'avais beau être dans ce quartier, des fois je me sentais vraiment le seul qui méritait d'être nommé "chien" plutôt que "boule de peluche de compagnie".

Je vois un petit sourire amusé se dessiner sur les lèvres du doberman. Ah, au moins, il a un minimum d’humour. Tant mieux, les rabats-joie ou autre personnes de ce genre, ça m’insupporte. Bref. Je suis des yeux la boule de poils apeurée, qui traîne sa maîtresse derrière une longue laisse incrustée de pierres colorées et brillantes. Quel luxe ! Je n’ai même pas de laisse moi. Et de toute façon, je n’en ai pas besoin. Je suis une amie des hommes, pas une esclave.

Alors que le grand chien noir et feu semble se désintéressé de moi, je décide d’explorer un peu le parc. Maintenant que j’y suis, autant en profiter. Je me lève et le salue d’un signe de tête, avant d’aller traîner dans les alentours. A droite, à gauche, par où aller ? Bon bah tout droit alors.

Les oreilles à l’affût, la truffe au vent, je cherche des détails qui pourraient me nuire. Mais ne voyant rien, je décide de me détendre un peu. Je me dirige vers un petit lac bleu clair. De majestueux signes blancs sont délicatement posés dessus et semble fendre doucement le liquide clair. Un léger vent souffle entre les feuilles des arbres, emportant au passages quelques feuilles. L’endroit est magnifique, et je l’admire, ébahie.

Finalement, je m’assoie juste devant l’eau et me mets à penser à tout et à rien. Cet endroit me détend, et je songe à revenir ici une autre fois. Ou alors mieux, à essayer de conquérir ce territoire... Non, ma meute n’est pas assez nombreuse. Et puis après, j’aurais toute la meute du nord sur le dos... Donc c’est une mauvaise idée. Mais cela ne m’empêchera pas de revenir ici plusieurs fois.

Je tourna mon regard vers la chienne louve, elle s'éloigna dans le parc. Bon, je ne pouvais rien faire de plus après tout si ce n'était que continuer mon tour de garde de ce lieu. D'autres canidés étaient peut-être venu avec un mauvais dessein entre les pattes et ceci, je ne pouvais le tolérer. Quoi que les temps étaient relativement calme en ce moment, est ce que c'était parce que c'était le printemps ? C'était la période de l'année où les chiens préféraient tourner autour des femelles plutôt qu'autre chose. D'un côté, je n'allais pas m'en plaindre non plus.

Je quitta mon poste, dans une autre direction que celle prise par la chienne, je faisais des signes de tête de salut à des compères respectables qui vivaient mon quartier mais avait au moins rien à voir avec les toutous d'agréments. Oui, il ne fallait pas croire qu'il n'y avait que cela dans mon quartier. Il y avait bien évidemment d'autres chiens de garde voir même de défense mais ceux là, on les rencontrait très rarement au parc. Des chiens de service aux humains aussi, c'était un travail honorable je trouvais que d'aider les humains en difficulté. Il y avait des chiens disons normaux tel que des labradors ou des croisés et il n'était pas rare quand on croisait un camion de pompier, d'y voir à l'intérieur un brave dalmatien.

Les chiens de berger se voyaient rarement dans ce quartier, sauf si des humains les avaient pour compagnon alors qu'ils étaient des chiens ruraux et non urbain et que les humains ne l'avaient apparemment pas compris. Si les petits lévriers tel que les whippets étaient pas trop présent, il n'était pas rare de tomber sur de superbe saluki ou des lévriers afgan qui revenaient vainqueur des concours de beauté. Les chiens de chasse aussi étaient peu commun.

Il semble bien m’avoir oublié. j’en profite ou pas ? Je pourrais recueillir quelques informations sur sa meute... Non, mauvaise idée. Je ne vais pas jouer les espions alors qu’il est non loin de moi. Ce serait suicidaire. Bref, tant pis.

Alors que je scrute l’étendue d’eau, j’entends un bruit de pas derrière moi. Pensant que ces chiens n’étaient que de passage, je n’y fis pas attention. Mais les deux chiens -oui, ils étaient deux d’après leur bruit de pas- se sont arrêtés derrière moi et ne semblent pas vouloir partir. D’un coup, je me retourne pour leur faire face.

Deux gros bergers allemands se tiennent devant moi, et ils ne semblaient pas me vouloir du bien. Les deux portaient de lourds chaînes rouillées et me fixaient, crocs découverts. Bon. Je soutiens leur regard et découvre à mon tours mes crocs blancs, puis me lève doucement. Ils commencent à me tourner autour, je ne les quittent pas des yeux.

Puis l’un d’eux se jette sur moi et me mord l’épaule. Alors que je me cabre pour essayer de l’éviter, l’autre m’attrape la patte arrière et la secoue violemment. Je tombe au sol, les deux chiens en profitent pour passer au dessus de moi. Je les voie essayer d’atteindre ma jugulaire, que je tente de protéger. Je leur lacère le ventre de mes griffes et en projette un qui vole au loin. Mais l’autre, le plus gros, est encore là, et il me retient au sol. Ey, ils s'en prenne à moi là ! Je les laisserais jamais me battre ! Une guerrière comme moi n'abandonne jamais !

Je poursuivais mon chemin mais mon ouïe fine m'indiqua la présence d'un grabuge pas loin, qui venait de là où je me trouvais il y a peu de temps, que se passait-il ? Mon regard se jeta par dessus mon épaule pour se perdre au loin, et au loin, je voyais des silhouette canines qui se battaient sauvagement, faisant déserté les humains du parc où du moins, de là où avait lieu la bagarre. Je me dirigea vers le lieu de querelle, j'entendais des aboiements, des grondements, des gémissements également, j'accélérais le pas, passant au petit trot, je reconnu bientôt la chienne-louve en proie à...deux bergers allemand peu commode qui s'en prenaient à elle.

Oui peu commodes, car je les reconnu immédiatement, deux brutes épaisses du quartier qui, quand l'envie leur prenait, s'amusaient à se prendre pour des chefs sans foi ni loi. Eh oui, il n'y avait pas que des chérubins dans le quartier des riches, au contraire, il était pourri d'égoiste, orgueilleux et avare toutous mais aussi de mauvaises fréquentations de ce genre. Ils devaient sans doute s'en prendre à la chienne parce qu'elle se trouvait dans un territoire qui n'était pas le sien mais si moi je ne dis rien alors personne ne doit se permettre de décider si oui ou non il fallait l'expulser ! Apparemment, ces deux là ne comprendront jamais la leçon et qu'on ne m'obéisse pas ainsi, je ne pouvais pas le permettre aussi.

Deux contre un c'est lâche en plus. Ils étaient féroce, ils mordaient la chienne partout où elle pouvait, elle fut même renversé à terre et le chien qu'elle avait explusé revint aussitôt à la charge pour la maîtriser le temps que son camarade lui saisisse la gorge dans un acte fatal de mise à mort. La femelle tentait au mieux de se défendre, mais face à ces deux là, qu'elle chance pouvait-elle avoir ? Je détestais la lâcheté, encore plus si elle venait de membre de MON territoire, je refusais catégoriquement que l'on s'en prenne aux faibles, aux petits ou à plusieurs sur un ou tout simplement de façon à ce qu'aucune chance ni défense ne puisse être utilisé par l'adversaire. Non ! Nous devons toujours laisser un moyen d'agir à l'autre, sinon, je considérais cela aussi comme de la lâcheté.

Tandis que l'un tenait fermement la chienne au sol, l'autre qui était revenu à la charge se lança donc à la gorge de la femelle. Du moins, voulu le faire, mais je m'interposa en l'expulsant moi même hors de sa trajectoire, mes crocs s'étaient refermé sur sa gorge à lui sans même qu'il eu le temps de s'en rendre compte mais mon but n'était pas de le tuer et après avoir serré assez fort pour qu'il en eu peur, j'entendis ses plaintes de couardise qui me firent lâcher prise. L'un d'eux se coucha d'or et déjà face à moi, la queue entre les pattes et mon regard menaçant se posa sur le deuxième qui tenait toujours la femelle, je dévoila mes crocs en grondant légèrement, il fini par lâcher prise et s'éloigna d'elle pour se mettre face à moi, au côté de l'autre, tête baissé en signe de pardon, ils avaient compris qu'ils avaient mal agit mais apparemment, cela ne les empêchait pas de recommencer sans cesse leur bêtise.

J'en agrippa un soudainement au niveau des omoplates et cette fois ci, il pouvait bien les sentir mes canines, il gémit et avec force, je l'expulsa sur le deuxième qui tomba sous son poids. Je m'imposa, droit sur mes pattes face à eux, poitrine gonflé, je les regardais de haut, pas un mot, seuls les gestes avaient l'air de mieux marcher sur eux, la seule chose que je sortis à la fin fut :

- Disparaissez de ma vue.

Ils ne me firent pas répété que ces deux là aux imposants colliers de chaîne décampèrent sur le champs et ce, vers la sortie du parc.

Je sens un autre chien arriver, le chef du quartier. Va-t-il m’aider ou se ranger de leur coté ? Si jamais il les aident, je suis morte... Trois contre un, c’est plus qu’inégal. Le deuxième berger allemand revint à la charge en courant, mais il fut percuter par le doberman, qui referme au passage ses crocs blancs sur la gorge du lâche, mais sans serrer trop. Celui-ci ne tarde pas à gémir de douleur, comme un pleurnichard.

Le grand mâle le lâche, tandis qu’il se couche devant lui en signe d’infériorité. Le chien noir et feu grogne sur l’autre, qui me tient encore. Celui-ci se dépêche de me lâcher et de baisser la tête en signe de pardon. Les deux semblaient être conscients de leurs bêtises, mais rien qu’à voir leur têtes, on sait qu’ils ne vont pas tarder à recommencer. Je suis bien contente de ne pas les avoir dans ma meute, même si ils doivent être doués au combat.

D’un coup, le canidé noir et feu en prit un au niveau des omoplates, ce qui le fit gémir de douleur. Puis, il l’envoie sur l’autre berger allemand, ce qui le fit décoller à cause du poids de son ami. Le chef les regarde de haut, menaçant, puis leurs lance :

" - Disparaissez de ma vue. "

Les deux chiens partent en courant, la queue entre les jambe et toujours en gémissant. Quand ils sont enfin bien loin de nous, je me tourne vers le doberman en lui lançant un regard reconnaissant. Puis, je prononce un mot que je ne dis presque jamais :

- Merci.

Et comme je ne le dis presque jamais, les rares fois où l’on m’entend prononcer ces mots, c’est sincère. J’essaye de faire un pas, mais ma patte arrière saigne abondamment. Je retiens un gémissement en grimaçant, puis je tente de marcher sur seulement trois pattes. Bah j’ai l’air douée... Et puis, si je vais retrouver Alan couverte de blessure et de sang, qu’est ce qu’il va me dire ? Tant pis, je me débrouillerais...

Voilà une chose de faite et je ne serais clément qu'une fois, si je reprends ces voyous refaire un coup du genre, ça risquerait de réel mal finir pour eux. Mon regard les suivait jusqu'à ce qu'ils disparaissent de mon champ de vision mais je ne pensais pas qu'ils allaient faire un coup bas, c'était simplement une habitude de ma part que de surveiller les mouvements de chacun jusqu'à ce que je ne puisse plus le faire. Une voix derrière moi me sortit néanmoins de mes pensées.

- Merci.

C'était la chienne-louve, oui je l'appelais toujours comme ça parce qu'elle ressemblait vraiment à une louve. Elle avait un regard qui était aussi sincère que son merci, j'imagine que sans moi, elle aurait vraiment passé un sale quart d'heure, c'était un risque qu'elle devait prendre quand elle entrait dans un territoire qui n'était pas le sien. Elle émit un gémissement de douleur, une de ses pattes saignait bien, il fallait dire que ces chiens là avaient des crocs puissants. Je m'avançais vers elle pour me poster en face d'elle, une question, simple et classique certes, méritait à présent d'être posée après tout ce qui venait de se passer et c'était alors que je lui dis :

- Comment tu t'appelles ?

[ Désolé c'est nul --' ]

Le grand doberman s’approche de moi et ce poste en ace de moi, ni trop loin, ni trop près. Je l’observe ; il a tout d’un doberman classique : la robe noire et feu, les oreilles et la queue coupés, la taille à peu près égale à la mienne.

- Comment tu t'appelles ?

Ah, cette grande question que tout le monde pose. Une question certes répétitive, mais tout de même assez importante ; Car oui, c’est toujours mieux de pouvoir mettre un nom sur la tête de la personne que l’on a en face de nous.

- Luna, et toi ?

Ouais, je peux paraître un peu... Enfin pas très... Bref, en tout cas, on peut penser que je lui parle comme je parle à un simple guerrier, ou autre, mais c’est dans ma façon de faire, disons que mon langage n’est pas très professionnel. Mais bon, le professionnalisme, on s’en fiche un peu. Enfin, à mon avis, ce qui compte surtout, c’est le fait de bien remplir sa fonction de chef. Après, la façon de parler... Bref.

- Luna, et toi ?

Luna ? Tiens, bizarre mais je ne fus pas surpris de ce nom quand je voyais en elle une louve...Quelle coïncidence mais je suppose que si c'est son maître qui l'a choisit, il avait du y faire allusion également. Où était-il d'ailleurs celui là ? Je me demandais bien quelle serait sa réaction de voir sa chienne dans un tel état, l'attaque d'un ou d'autres chiens lui tomberait facilement à l'esprit et elle ne pourra pas le cacher, sa boiterie était visible à mille kilomètre, enfin, façon de parler bien évidemment.

Bon, elle avait répondu à ma question, quoi de plus normal que je réponde à la sienne ? De plus, cela s’appelait des présentations. Elle ne me parut pas des plus poli mais que pouvais-je bien en savoir ? J'étais chef, elle aussi, c'était ma première rencontre avec un autre chef, j'ignorais un peu comment l'on devait se conduire, je n'avais pas non plus l'expérience d'un chien de 20 ans. Ce n'était pas trop grave, je me passais volontier de toute formalité admirable digne de mon rang, je lui répondit tout simplement :

- Mon nom est Falco.

- Mon nom est Falco.

Falco ? Ça me rappelle vaguement quelque chose... Où ai-je entendue ce nom déjà ? Ah, mais je suis bête, je l’ai peut être tout simplement entendue car il est quand même chef d’un quartier. Oui, ça doit être ça. Bref. Si la conversation s’arrête là, nous ne serions pas bien avancés l’un sur l’autre. Et comme je ne pense pas qu’il va relancer la conversation, je dois donc le faire.

- Et, euh... Sinon, dans ton quartier, ça va?

Ouais, je sais, je ne suis pas très douée pour communiquer avec les autres. Et puis, je ne sais absolument pas de quoi parlent les chefs entre eux. Et puis, ce n’est pas comme si je demande des informations confidentielles sur sa meute. Ouais, je m’informe juste un peu. Personnellement, chez moi, tout va bien. D’après ce que je sais, ma meute est pour l’instant la plus nombreuse, de peu, mais c’est déjà ça. Autant dire que je suis assez heureuse. Oui, j’aime quand ma meute ce porte bien. Normal pour un chef, non ?

Je reporte mon attention sur le grand canidé. J’essaye de déchiffrer son expression, mais je n’ai jamais été très douée pour comprendre les autres. Déjà que j’ai toujours eu du mal à me comprendre moi même...

- Et, euh... Sinon, dans ton quartier, ça va?

Mon quartier ? Oui pour le moment je n'avais rien à dire sur le sujet, c'était calme et paisible mise à part le coup avec les deux gros berger allemand mais j'avais très vite calmer l'affaire. Luna, tel était son nom, n'avait pas l'air très sur d'elle, comme si le contact avec autrui n'était pas son fort. Moi je n'avais pas trop ce genre de problème, je parlais assez facilement avec les autres, je fréquentais d'autres espèces animales...Après je ne la connaissais pas alors bon, je ne pense pas que je l'impressionnait je n'avais pas un gabarit plus grand qu'elle mais je pense qu'il y avait aussi ce respect mutuel entre chef de meute, enfin je pense.

- Oui ça va, ce n'est pas un quartier des plus agités et je n'en suis pas mécontent et de ton côté ?

Je lui renvoya la question pour approfondir un peu mieux notre rencontre tant qu'à faire, c'était toujours un plus que de connaître un chef de meute que ce soit en bien ou en mal d'ailleurs, les relations étaient importantes dans le monde canin après tout, chez les humains aussi mais eux avaient tendance à ne pas comprendre cette importance et leur matérialisme les poussaient à la délaisser, c'était triste quand même mais bon. D'un autre côté, ils n'avaient pas les même affaires à traiter que nous autres les chiens.

- Oui ça va, ce n'est pas un quartier des plus agités et je n'en suis pas mécontent et de ton côté ?

Ouf, le grand doberman n’a pas vu cette question comme de l’indiscrétion ou... De l’espionnage, pas très discret pourtant. Tant mieux, de toute façon, je ne suis pas là pour avoir des informations sur la meute du Nord. Je n’en ai pas vraiment besoin, après tout, nous ne sommes pas en période de guerre.

- Pareil, tout va bien, les temps ne sont pas trop durs.

Ouais, pour l’instant, tout va bien. Pas de famine, pas de guerre avec d’autres quartiers, ni même de problèmes au sein même du clan. Autant dire que tout est parfait. Sans pouvoir me retenir, je me mets à bailler longuement, et cette fois pour de vrai. Moi, toujours très classe. Ah, parfois, je me désespère vraiment. Je fais un petit sourire gêné au chien noir et feu.

- Pareil, tout va bien, les temps ne sont pas trop durs.

Tant mieux alors, bah oui tant mieux, je n'étais pas un ingrat, je n'allais pas espérer le malheur des autres non plus, non ce n'était vraiment pas mon genre sauf si l'autre en question était mon ennemi mais même si Luna était le chef d'une autre meute, disons que je n'avais rien à lui reprocher, pour le moment du moins et j'espère qu'il en sera toujours ainsi car se faire la guerre n'avait rien d'amusant et si je pouvais éviter ça aux membres de ma meute ça serait bien. J'approuva ses dires d'un signe de tête, finalement, cette femelle n'était pas de mauvais genre et c'était rassurant de voir que les meutes n'étaient pas toutes diriger par je ne savais quel genre de chien.

Luna se mit à bailler sans retenu, ben euh je suppose qu'elle était fatigué (?), en même temps, c'était un peu normal avec ce qui venait de se passer, je me demanda à nouveau un temps ou était son maitre mais sans plus, moi le mien était à la maison, enfin, à la villa. Par la suite, elle afficha un petit sourire gêner, je le lui rendit mais pas un sourire gêner, bien sur, le mien était plus confiant et il était plus présent.

Le grand doberman me rend mon sourire, mais son sourire était beaucoup plus "détendu" que le mien. Bah ouais, je ne suis pas très douée pour sourire. Mais je l'ai déjà dis, le contact avec les autres, c'est pas vraiment mon truc. Ce n'est pas que je suis timide, au contraire, c'est plutôt que je suis trop franche et que j'ai un mauvais caractère. Et les autres n'aiment pas vraiment mon caractère. Mais bon, je suis comme ça, à prendre ou à laisser.

D'un coup, mes oreilles se redressent. J'entends un sifflement que je reconnaitrais entre milles. Alan me cherche. je me retourne un peu, et je le vois, un peu plus loin, en train de siffler et le regard inquiet. Ah, je l'avais déjà oublié lui. Je me tourne vers Falco, puis je lui lance rapidement :

- Bon bah j'ai l'impression qu'il faut que j'y aille. A la prochaine' !

Puis je me précipite vers mon jeune maître. Celui-ci me caresse la tête et me regarde, toujours aussi inquiet. Ah, oui, j'avais oubliée que je m'étais battue, et que j'en garderais surement des traces pendants plusieurs jours.

Alors Luna, tu t'es battue ?

Bien joué Sherlock, quel talent de détective. Dis, tu serais pas devin, ou quelque chose dans le genre ? Quelques chiens de riches passent non loin d moi en me regardant d'un air supérieur. Non mais, ils ne savent pas à qui ils ont à faire eux ! Bon, je préfère les ignorés, sinon ça va mal finir.

Aller viens Luna, on rentre.

On marche tout les deux, cote à cote, sur le chemin du retour. Finalement, après une dizaines de minutes de marche, on arrive à l'appartement. Et oui, je vis dans un appartement, même si je passe la plupart de mon temps dehors. Alan rentre, moi je reste dehors pour vaquer à mes occupations habituelles.

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Finit ?