Entre calme et douceur

Je faisais ma ronde habituelle dans le quartier pour vérifier que tout allait bien. Je marchais d'un pas lent et régulier comme à mon habitude. Je n'avais pas besoin de me presser. Les Hommes ne faisaient pas attention à moi. Ils étaient surement habitués à ce que je "vagabonde dans les parages" comme certains disaient. Ils pouvaient bien dire ce qu'ils voulaient, ça ne me faisait rien, je n'étais pas ici pour faire attention à eux, enfin si peut-être un peu vu que je devais veiller sur les chiens du ce Quartier et faire en sorte qu'ils ne s'attaquent pas aux humains...

Bref je marchais. Je ne connaissais pas encore personnellement tous les chiens du Quartier, je n'étais chef que depuis peu, mais je savais les reconnaitre et donner un nom au visage de chacun. J'étais arrivé devant le patté de maison du Quartier. Je passais entre les maisons en croisant quelques chiens qui me saluaient poliment. Ils me respectaient. Non pas que je suis vantarde mais qui n'aime pas se faire respecter? Je leur rendais leur bonjour avec autant de politesse et de respect qu'eux. Une personne ne peux se faire respecter que en faisant peur à son entourage ou en le respectant aussi.
Il y avait beaucoup d'enfants qui jouaient autour des maisons. Ils étaient en Week-end et n'allaient donc pas à l'école. Les plus grands trainaient un peu plus loin en parlant plus ou moins calmement. Le temps était comme je l'aimais : des nuages mais pas de plus, le soleil se cachait dernière eux et la température était douce.
Il ne se passait rien de très intéressant mais je restais dans les environs. Je m'allongeais contre le tronc d'un arbre et restais regarder les humains vaquer à leurs occupations. Je posais la tête sur mes pattes avant et restais comme ça un moment.

Je ne sais pas vraiment combien de temps j'étais resté comme ça, à regarder les humains. Des enfants avaient jeté un caillou sur une voiture et se faisaient maintenant enguirlander par des adultes. Cette scène m'amusait. Les petits hommes faisaient des moues capricieuse et boudaient sous les cris des plus grands qui eux avaient le visage sévère. Le "spectacle" dura encore quelques minutes avant que les grands humains raccompagnent les plus petits dans des maisons.
Mon divertissement passé, je me focalisais sur les autres humains qui vaquaient encore à leurs occupations. Puis un grand bruit ce fit entendre et s'approcha peu à peu du pâté de maison. Je connaissais ce bruit, il se faisait entendre de temps en temps dans le quartier. Je ne me retournais pas pour voir que le tracteur n'allait pas tarder à passer devant moi. Arrivé à ma hauteur, je vis du coin de l'œil que quelque chose tomba de celui-ci. Je tournais la tête pour voir ce que ca pouvait être et découvris une magnifique chienne, pattes à terre. Le quelque chose que j'avais crut tomber du véhicule était enfaite la chienne qui en avait sauté. L'engin continua d'avancer comme si de rien était.
Elle s'ébroua et je restai la regarder, la détailler. Elle avait de longs poiles aux couleurs sable et blanche. Je la reconnaissais. Elle venait souvent accompagner la tracteur et son maitre. Elle était la chienne qui vivait à la ferme un peu en retrait de la ville. Et elle s'appelait... mince, elle avait le nom d'un aromate... hum, Canne, Canne... Canelle! Les noms de certains chiens semblaient m'échapper encore un peu, mais j’étais contente : j'avais fini par retrouver son nom.
Je ne lui avais jamais vraiment parlé, je n'avais pas vraiment beaucoup parlé avec les autres membres du Quartier non plus c'est vrai. L'envie de papoter me vint et je m'avançais vers elle. J'arrivais à coté d'elle mais restait quand même à une distance poli.

"Bonjour Canelle."

J'avais parlé d'une voix calme mais joyeuse. Je lui souris poliment en me demandant d'un seul coup si elle savait qui j'étais...