Mascotte, le Saint-Bernard des parcs... [PV Falco]

Il faisait beau. C'étaient les derniers jours de l'hiver quand le soleil osait montrer le nez tôt le matin. La neige s'était fondue récemment. L'air frais enveloppait encore les alentours du parc luxuriant dans les régions du nord. Ce parc était luxuriant pour de vrai. Les chiens adoraient s''y promener librement. Les arbres énormes couvraient le ciel causant des reflets verts un peu partout. La verdure couvrait ce parc situé dans une forêt. En fondant, la neige avait mouillé les passages et les troncs d'arbres. L'odeur de bois mouillé se faisait largement sentir. Grâce à ce parc, plusieurs chiens ont connu le plaisir à faire une sieste ou à se dégourdir les jambes à leur aise, s'ils n'étaient pas accompagnés. Un grand chien au regard innocent et très gentil était couché sous un arbre. Qui est ce toutou qui n'avait pas l'air d'être sauvage ?

C'était Mascotte. Un Saint-Bernard musclé, prêt à sauver une personne en danger par instinct. Mascotte était un des chiens abandonnés, mais il n'avait aucun air féroce. Il avait un grand corps pour son âge, beaucoup de peau qui ajoutait à son physique mignon, des yeux au regard gentil et amical, une queue longue et touffue. Il avait gardé son collier qui portait la boîte de bois de sauvetage et son son nom: Mascotte. Ce chien était couché à l'ombre, sagement, à regarder les passants d'un air gentil. Les gens qui passaient par là le regardaient comme s'il était un héros ; tout le monde connaissait les Saint-Bernards et les histoires sur leurs sauvetages. C'est vrai, Mascotte avait sauvé la vie de son maître d'un naufrage de bateau. Mais malheureusement, les gens ne voulaient pas l'adopter parce qu'ils croyaient qu'ils ne le pouvaient pas. Son collier donnait encore l'idée qu'il avait déjà un maître. Mais la femme de son maître a refusé de lui prendre le collier avant de l'abandonner. C'était pour qu'il garde l'odeur de ses maîtres.

Mascotte ne faisait pas la sieste; il n'était pas ensommeillé. Les matins, il adorait. Le Saint-Bernard s'amusait à regarder les chiens accompagnés passer et à imaginer leur vie. Comment se sentent-ils avec leurs maîtres ? N'ont-ils pas peur qu'ils ne soient abandonnés ? Le jeune chien n'en savait rien. Mais de leur queues qui bougeaient joyeusement, ils étaient bien heureux de leur vie. Mascotte continua à regarder tout ça, ne s'attendant à aucun chien qui allait s'intéresser à lui.

Une fois n'était pas coutume, après un rapide coup d'oeil à la fenêtre, me rendant compte à quel point il faisait beau, je décida de sortir prendre l'air. Avec mon court poils, être dans le froid n'était pas ce que je préférais le plus et durant l'hiver j'étais beaucoup moins sortit. Enfin, je ne pouvais pas dire qu'il faisait chaud pour autant ! En ce mois de mars, le soleil prenait sa place dans un ciel d'azur mais les températures n'étaient pas encore en accord avec lui. En plus, le matin était toujours aussi rigoureux mais patience, je savais que l'arrivée du printemps allait mettre à terme à cette morte saison. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, la nature était faite comme cela mais si on pouvait s'en passer, ça serait bien aussi. Je traversa le grand jardin de ma villa avec aisance, il n'y avait plus du tout de neige qui recouvrait notre pelouse, mes coussinets étaient ravi de pouvoir marcher à nouveau sur de l'herbe verte. Je passa par mon passage à travers la clôture et quitta le quartier des maisons géantes pour m'aventurer vers un endroit qui me tenait particulièrement à coeur, le parc.

C'était là que je revoyais le plus souvent mes amis et fidèles de ma meute, c'était un endroit qui gardait un charme en toute saison. L'étang n'était plus gelé et les arbres reprirent peu à peu leur parures, il paraissait encore un peu morne mais quand le printemps arrivera, ce parc sera l'un des endroit les plus magnifique de la ville ! Les habitants avaient repris leur envie de le parcourir pour se promener, leur chiens également ainsi que les chats et les chevaux pourquoi pas de la police montée par la même occasion, j'aimais beaucoup voir cela reprendre vie, pourvu que ça dure, c'était tout ce que je pouvais souhaiter pour mon quartier en tant que chef. Peut-être que Kiara aurait voulu venir avec moi pour cette petite promenade...Bah je n'allais pas la réveiller pour cela, j'espère juste qu'elle ne quittera pas la maison seule, je ne voulais plus qu'un incident arrive avec ce chien démoniaque qui sévissait toujours dans le coin, pourvu qu'il n'atteigne jamais mon quartier...

Je marchais d'une allure fière et déterminée, n'importe quel chien montrant les crocs en ma personne et mon air dominant lui fera comprendre qu'il devait faire le contraire. Je n'étais pas méchant d'ordinaire malgré mon sombre passé alors il valait mieux que les autres ne cherche pas la férocité qui se cache en moi alors que je faisais tout pour être le plus affable des chefs. Je n'avais pas gagné ce poste aussi aisément alors il ne fallait pas me sous-estimer. On pouvait le faire pour ceux qui était en bas de la hiérarchie mais jamais les plus haut car ils n'étaient pas arriver là par hasard, à ne pas oublier ! Enfin, je n'avais pas beaucoup de problème de ce genre ici, j'étais respecter et les fortes têtes étaient rapidement remises à leur place. Je me rappelais bien du jour où j'ai fais la connaissance de Luna, la chef du quartier Ouest, elle avait été attaqué par deux chiens de mon quartiers qui ont rapidement courbé l'échine lorsque je m'étais occupé d'eux. Luna...Je n'avais plus eu de nouvelle depuis qu'elle m'avait fait connaître Kiara, j’espérais qu'elle allait bien...Bah c'était une chienne indestructible ! Je n'avais pas à m'en faire pour elle.

Alors que je cheminais tranquillement une allée dans le parc parmi les humains qui reconnaissaient en moi un chien domestique grâce à mon collier de chaîne, mon regard s'attarda soudain sur un chien qui m'était inconnu. Un saint-bernard, il était allongé contre un arbre mais ni sa tête ni son odeur me disait quelque chose, c'était un étranger, il ne portait même pas d'odeur de quartier, sûrement un solitaire ou un nouveau, quoi qu'il en soit, il n'était pas de mon quartier, ça s'était sûr. Il n'y avait pas beaucoup de chiens de son gabarit dans mon quartier de toute façon, c'étaient des chiens un peu trop rustiques pour des gens trop riche, non, il y avait surtout des caniches et autres races raffinées que je n'appréciais que par principe. Quoi qu'il en soit, la curiosité me poussa à m'approcher sans crainte du molosse au regard écrasé sous les plis de peau.

Mascotte regarda le chien d'un air curieux tout en étant très gentil. C'était un grand Doberman à l'air majestueux qui n'avait aucune expression de colère ou d'agressivité. Tout comme Mascotte, le Doberman portait un collier de chaînes et reniflait curieusement le Saint-Bernard sans obtenir assez d'informations. Le grand molosse ne semblait pas renifler quelque chose d'autre comme les bancs ou tout l'endroit. Il semblait le connaître très bien. Mais s'il était un chien domestique, comme naguère était Mascotte, où était son maître ? Connaissait-il cet endroit ? Mascotte donna 98% de probabilité que ce Doberman connaissait par coeur ce parc luxueux. Après tout, c'est un lieu bien populaire pour les chiens.

Mascotte avait tout vu dans ce parc ; des chiens de toutes les races, de tous les âges, de tous les couleurs possibles. Des hommes, des femmes, des enfants, des chevaux, des poneys, la police,... Mais comment Mascotte pouvait-il bien ne pas connaître cet endroit. C'était donc logique que ce Doberman ne l'a pas vu avant. Mascotte se leva, ôtant les restes de terre de son poil brillant. Le Saint-Bernard regarda amicalement le Doberman et s'approcha doucement, le reniflant pour obtenir plus d'informations. Son nez l'informa que c'était un mâle, et qu'il avait une odeur spéciale qu'il avait senti tout au long du parc. C'était donc son territoire, ou une partie de son territoire. Un chef ? Mais de quoi pouvait-il être chef ? Une bande ? Un groupe ?

Mascotte, après avoir obtenu toutes les informations possibles à travers son nez, s'adressa poliment à ce Doberman d'un air amical:

- Bonjour ! Je m'appelle Mascotte. Je suis un chien solitaire, un nouveau sur cet endroit. J'ai senti l'odeur aux alentours de ce parc, c'est votre territoire, je suppose ?

Plaît-il ?? Je suis un doberman !

Ah xD ils se ressemblent xD Donc je change x)

mdr il y a une nette différence pourtant !

L'imposant canidé pourtant de réputation pacifiste m'observait curieusement, c'était la première fois que l'on se voyait, je trouvais cela normal, surtout que ce chien n'était pas du coin mais quiconque venait dans le quartier nord se devait de me connaître, avant ou après, ou pendant, qu'importait, j'étais un chef après tout. Bon, je devais l'avouer, je ne connaissais pas moi même les autres chefs des autres quartiers SAUF Luna, du quartier Ouest, les autres, je n'avais que leur nom à la limite mais pas de visage associés. Je continuais ainsi à m'approcher du chien en espérant que ce dernier n'ai pas peur de moi car oui, je n'étais pas un sans coeur mais certains me craignaient, pour diverses raisons je suppose, parce que j'étais un chien de garde, d'une race assez intimidante, chef de meute et ceux qui connaissaient mon passé auraient presque envie de fuir si je pouvais lire leur pensées. Il ne fallait pas se faire d'idée sur moi, je n'étais méchant que si nécessaire. Je n'allais certainement pas me montrer agressif avec un inconnu sauf si ce dernier l'était.

Le saint-bernard se leva à mon approche en ménageant son épais pelage qui devait lui tenir bien chaud, en hiver, cela ne devait pas être trop mal mais en été, j'étais bien content d'avoir mes poils ras. Cette fois-ci, je m'arrêta car le canidé de plus grosse carrure que moi s'avança à son tour avant de me flairer curieusement. Je gardais la tête haut, d'allure fière et le laissa faire comme de coutume. Je flairais aussi les environs mais j'étais si discret, mon odorat agissait mais moi je restais de marbre. A force de vivre dans une noble famille, j'avais appris ces choses là. J'observais le canidé qui finit par m'adresser en premier la parole d'un ton sympathique :

- Bonjour ! Je m'appelle Mascotte. Je suis un chien solitaire, un nouveau sur cet endroit. J'ai senti l'odeur aux alentours de ce parc, c'est votre territoire, je suppose ?

Mascotte ? Non décidément ce nom ne lui disait rien, c'était donc bel et bien un inconnu. Et il le confirma par la suite, chien solitaire, ça va, ça vient, il n'avait pas de meute ni de quartier propre. Suite aux dires interrogateur de mon interlocuteur, j'approuva d'un signe de la tête avant de répondre sur un ton tout aussi calme :

- Enchanté Mascotte, mon nom est Falco, bienvenu en effet dans mon territoire, je suis l'Alpha des chiens du quartier Nord.

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